mardi 14 octobre 2014

L’EIIL de Abou Bakr Al Baghdadi était annoncé dans plusieurs hadiths

L’autoproclamé « calife » Abou Bakr Al Baghdadi ainsi que sa secte des « chiens de l’enfer » (selon les dires de notre prophète (saw)) était annoncé depuis le début selon de nombreux hadiths. Si ces récits avaient été mis en avant avant l’apparition de l’EIIL, il aurait été difficile de comprendre son sens et de donner une explication. Mais avec l’arrivée de l’EIIL ainsi que sa surmédiatisation par les médias occidentaux (complices rappelons le), ces hadiths prennent tout leurs sens.

Le problème ici ce n’est pas le fait de les identifier comme des ennemis à leur propre cause - cause qu’ils croient défendre - car chaque personne un tant soit peu éclairé et doué d’un minimum de science sait faire la part des choses et sait qu’ils ne défendent nullement la vérité d’Allah’ou Taala. Le problème réside dans le fait que l’EIIL attire malheureusement des jeunes musulmans désœuvrés, faibles d’esprits, qui cherchent un moyen de se faire pardonner avec des actes concrets. Et c’est là que l’EIIL les intéresse. Car l’EIIL ne leur dit pas d’apprendre la science du Saint Coran, des hadiths, du fiqh, de la Sounna… Il ne leur dit pas de faire du zikr et que les premiers actes de piétés pour se faire pardonner se passent d’abord chez soit seul sur le tapis de prière à faire des douas inlassablement. Il leur fait croire à l’accès au paradis avec des actes faciles avec effet immédiat. Nul besoin de subtilité, nul besoin de science, juste d’aller tuer, égorger, crier avec un drapeau noir, couper tailler casser. Effectivement, ce sont des actes plus accessibles pour des jeunes faibles d’esprits et dénoués de science. Et c’est sur ces points aussi que les hadiths nous éclairent.

Ce groupe qui s’appelle aujourd’hui EIIL avait aussi un nom dans le passé du temps de notre prophète (SAW). On leur a donné plusieurs noms comme Ezarika, Marika, Harüriye… Mais ils étaient plus connus sous le nom des Khariji. Ils se sont rebellés depuis le début contre notre prophète (saw) ainsi que contre Hz Ali (r.a.), leur but étant toujours le même : faire aux musulmans ce qu’ils n’ont jamais fait aux mécréants. Ils passent leur temps à faire du takfir et à juger les musulmans en invoquant le slogan « seul Allah est juge » tout est restant en dehors de la vérité.

Ainsi donc un récit montre comment notre prophète (saw) les a désigné en son temps suite à une altercation avec l’un d’entre eux :

Bukhari et Muslim rapportent les récits de Abu Sa`id al-Khudri :
J’étais assis aux cotés du Prophète (SAW). Il partageait les biens d’un butin pour certaines personnes quand un dénommé Zülhuvaysira est venu et s’est écrié : « Ya Rassoul Allah, distribue justement les biens ! ». Notre Prophète (SAW) lui a alors répondu : « Pauvre de toi, si je ne suis pas juste, qui alors le sera ? ». De même, il continua : « si je ne faisait pas justice, je serai alors en grande perte et misère malgré le fait que je sois un prophète ! ». Sur ces mots Omar demanda autorisation : « donne moi la permission afin que je lui brise la nuque ! ». Notre Rassoul Allah lui répondit alors : « Laisse ya Omar, il y aura des proches de celui-ci, aux cotés de du nombres importants d’actes de piété comme leurs prières et leurs jeûnes, vous sous-estimerez les vôtres. Malgré cela le Coran qu’ils liront n’ira pas plus loin que leurs gorges (n’ira vers le cœur). Ils sortent de l'Islam comme la flèche sort de l'arc. Un homme sombre apparaitra parmi eux, cet homme aura dans un de ses bras un gonflement comme celui d’un sein d’une femme et ce gonflement bâtera comme le cœur des hommes. Ces gens apparaitront au grand jour quand les hommes se diviseront. »
On voit donc de cette manière que les khariji, malgré que le fait qu’ils se disent sunnites, n’ont de respect envers la sounna que dans les mots. Tous leurs actes de piétés ne sont que démonstrations et décorations et rien de ce qu’ils récitent ne vient du cœur, et rien de ce qu’ils lisent ne va vers le cœur.

Abu Sa’id dont a été à l’origine du hadith dit :
« Je témoigne avoir entendu tout ceci de la même manière de la part de notre Rassoul Allah ! Je témoigne une nouvelle fois que nous les avons combattu avec Ali Ibn Abou Talib (r.a.). J’étais aux cotés d’Ali. Ali a ordonné d’amener vers lui cet homme qui portait cette distinction. Ils l’ont cherché et l’ont ramené. Il était exactement comme notre Prophète la décrit, un être sombre avec un gonflement à un de ses bras comme un sein de femme qui palpite constamment ».
Selon Abou Yâla, Ali a dit :
« Est ce que quelqu’un connaît cet homme ? ». Un personne répondit : « cet homme s’appel Harkous. Et sa mère est cette rada (ndlr : mariage haram entre membres d’une même famille) ». Quand alors cette femme fut appelée et questionnée : « qui est le père de celui-ci ? », elle répondit : « Je ne sais pas qui est son père. Alors que je faisais paitre les moutons dans les environs de Rabza, une chose sombre m’a fondue dessus. Je suis alors tombé enceinte de lui par cette chose ».
Muslim rapporte les récits de Abu Sa`id al-Khudri dans lesquels notre Prophète (SAW) raconte :
« C’est lorsque les musulmans se diviseront en deux groupes que Mârika (les khrariji) apparaîtra. Celui qui sera plus proche du droit chemin combattra alors Mârika ». (1)
(1) Mârika qui est utilisé dans le hadith veut aussi dire Khariji. Ce groupe est aussi appelé Harüriye. Ils se sont révolté contre le Calife Hz Ali (r.a.) en disant : « seul Allah est juge ! ». Et Ali de répondre : « Oui c’est une juste parole. Mais avec cette parole, ce n’est pas la justice d’Allah qui est mise en avant mais la perversion ». Hz. Aicha (r.a.) dans un de ses hadiths dit : « Mârika est le plus mauvais groupe de la Oumma, et ceux qui seront les plus bons les tueront ».

Selon Hakim, Sa’id Ibn Jamhan a dit :
« J’étais allé vers Abdullah Bin Abou Evfa. Il m’a demandé « qu’est devenu ton père ? ». Je lui ai répondu : « Ezarika qui est une branche des Khariji l’a tué ». Entendant cela Abdullah s’est mis en colère et a dit : « Qu’Allah les maudisse ! Notre Prophète avait dit qu’ils étaient « les chiens de l’enfer ».
En définitive, les khariji sont assez facilement reconnaissables de part leurs caractéristiques suivantes :

1- Ils disent de ceux qui ont de grands pêchés qu’ils sont destinés à l’enfer pour l’éternité
2- Ils font takfir (déchoir) les détenteurs de grands pêchés
3- Ils ont fait takfir Hz. Ali (r.a.) et ses proches en disant juger avec le jugement d’Allah
4- Ce sont des êtres dépourvus de sciences, ignorants et rustres
5- Ils sont sans cœurs. Ils éprouvent de la haine et se comportent violemment envers les musulmans, et deviennent mous et complaisants envers les mécréants
6- « Seul Allah est juge » est le slogan des Khariji. Cependant ils n’ont aucune connaissance du jugement d’Allah
7- Ils ont une pensée pervertie qui les pousse même à accuser le prophète (SAW) de ne pas être juste.
8- Ils se concentrent sur les actes de piétés apparents. Celui qui verra leurs actes de piétés sous-estimera les siens.
9- Les premiers Khariji ont généralement été les arabes du désert. Ils ont vécu de façon très pauvres pendant la période préislamique. Comme ils ont continué à vivre dans le désert après avoir embrassé l’Islam leur condition de vie ne s’est pas améliorée. Leurs réflexions sont simples et leurs capacités de considération sont limitées.
10- Ils n’acceptent pas l’ignorance comme une excuse. Ils font takfir (déchéance) tout pêcheur sans prendre en compte le contexte, la vie privée…
11- Ils sont intolérants et fanatiques
12- Ils jugent les personnes selon leurs propres critères et leur propre définition de la perversion : selon leurs croyances envoyer les enfants à l’école publique est du blasphème. Il n’est pas possible d’aller faire la prière du vendredi en Turquie par exemple car ce n’est pas un Etat islamique. Il n’est pas possible de prier dans une mosquée construite par l’Etat. Un imam ou muezin salarié par l’Etat est pour eux un Bal’am, on ne peut prier derrière eux. Voter est obligatoirement un blasphème. Aller dans des tribunaux étatiques et aller y chercher justice est un blasphème sans excuses valables. Voler les biens publics et les dégrader est Hallal selon leurs croyances car l’Etat est Koufar
13- Selon les récits d’Ibn’i Omar : « Ils sont les plus mauvais de toute l’humanité. Ils ont pris les versets descendus pour les mécréants et les ont appliqué aux musulmans »
14- Ils n’ont pas connaissance de la subtilité du Saint Coran, de la Sounna et du fiqh
15- Ils ne se mêlent pas à la foule et ne s’adaptent jamais à leur entourage
16- Les khraiji considèrent leur idéologie certaine comme le fiqh
17- Les khariji sont généralement des personnes jeunes, pas très futés et sans expérience. Selon les récits d’Abdullah Ibn Mas’oud (r.a.), notre prophète (saw) a dit : « dans les temps proches du jugement dernier apparaîtrons des personnes de jeunes âges, sans expériences et faibles d’esprits. Ils vont parler des paroles du prophète (saw) et vont lire le Coran. Cependant le Coran qu’ils liront n’ira pas plus loin que leurs cœurs et Ils sortiront de l'Islam comme la flèche sort de l'arc. Qui les rencontre doit immédiatement les tuer. Car les tuer fera gagner des récompenses de la part d’Allah » (Muslim Zakat 48, Tirmidhi Fitan 24, Ibn Majjah Mukaddim 168)

Ainsi on arrive donc à comprendre aisément avec ces récits que l’EIIL ne doit nullement être pris pour un groupe marchant dans les pas de notre prophète. Au contraire même, tout les désignes comme des mécréants qui pervertissent l’islam tout en déclarant y adhérer. Néanmoins, ce dernier hadith semble être le plus révélateur à leur sujet sur leur idéologie et sur leur aspect :

Quand vous verrez des drapeaux noirs ne bougez pas de votre place. Ne déplacez pas vos mains et vos pieds. Après apparaîtra une communauté pauvre à qui on n’accorde d’importance. Leurs cœurs sont comme des morceaux de métal. Ils se présentent comme les représentants de l’Etat. Ils n’acceptent ni discussions ni alliances. Ils appellent à la vérité, mais ils ne sont pas eux même des gens de vérité. Leurs prénoms sont des prénoms d’emprunt et leurs noms sont des villages ou des villes. Leurs cheveux sont longs et lâches comme ceux des femmes. Ils sont proches des uns des autres jusqu’au moment où naîtra des conflits internes. Ensuite Allah donnera la vérité à qui il voudra. (Al Fitan, hafiz Nou’Aym bin Hammad, Dâru’l-Beyân el Arabî, Ezher civarı Kahire, Hadis no: 558, s. 136)

Ce hadith ordonne donc aux musulmans de ne surtout pas les rencontrer et encore moins de les rejoindre. De même, il explique clairement que les khariji se présentent comme étant à la tête du Califat ce qui est le cas de l’EIIL qui a déclaré être devenu « l’Etat Islamique » avec comme « Calife » son chef, Abou Bakr Al Baghdadi. D’ailleurs, la suite du hadith montre comment ils se font appeler. Ainsi le chef de l’EIIL qui s’appel officiellement Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri se fait appeler Abou Bakr Al Baghdadi. Abou Bakr comme prénom d’emprunt (Abou Bakr (r.a.) étant un des premiers compagnons du prophète (saw)) et Al Baghdadi signifiant sa provenance (de Bagdad) alors qu’officiellement, il serait né à Samarra. Cette méthode est constamment utilisée chez les membres de l’EIIL. Pour finir, le hadith donne un détail sur leur aspect physique et prouve une nouvelle fois que l’EIIL est clairement le groupe dont il est question. Quand on regarde les photos des membres de « l’Etat Islamique » (qui n’est islamique que de son nom), on y distingue souvent des personnes aux cheveux long et lâches.

Nous nous confrontons donc ainsi à ce à quoi notre prophète et ses compagnons se sont confrontés dans le passé. Il est évident qu’à la vue du contexte actuel dans le Moyen-Orient, l’EIIL puise son énergie et son soutien dans l’axe américano-sioniste avec l’appui des sectaires wahhabites. Leur but in fine : salir définitivement l’islam originel, refroidir les musulmans avec leur religion, désigner encore et toujours l’islam comme l’ennemi à combattre et enfin supplanter à l’islam originel un islam édulcoré comme l’est le christianisme aujourd’hui à l’image du Pape François qui déclare que les homosexuels « ont des qualités à offrir à la communauté chrétienne ».

Il y a donc un grand jeu machiavélique qui se joue derrière l’EIIL et il semble qu’après Al Qaïda et le 11 septembre, les sionistes sortent maintenant la menace des coupeurs de têtes afin de soumettre la oumma et de la rendre docile envers leur perversion et leur corruption du monde.

Il convient donc de ne pas baisser les bras et de continuer à être plus assidus dans nos prières et dans nos douas. Ainsi comme l’appel à la prière invite le fidèle à venir prier pour sa félicité et la liberté, nous devons nous réfugier en Allah seul et prier pour que ceux qui veulent asservir la oumma échouent.



Voir aussi sur le même sujet :



Alors que l’islam est actuellement plus que jamais au centre de tous les débats (que ce soit dans les médias ou dans la politique) du fait du contexte actuel, le manque d’information détaillée et juste constitue un grand danger pour les personnes qui s’intéressent à l’islam ...


Partager